Autobiographies - récits de vie
Toute la sélection :
L'Africain
de J.M.G. Le Clézio
Gallimard, 2018, 124 p. (Folio)
«J'ai longtemps rêvé que ma mère était noire. Je m'étais inventé une histoire, un passé, pour fuir la réalité à mon retour d'Afrique, dans ce pays, dans cette ville où je ne connaissais personne, où j'étais devenu un étranger. Puis j'ai découvert, lorsque mon père, à l'âge de la retraite, est revenu vivre avec nous en France, que c'était lui l'Africain. Cela a été difficile à admettre. Il m'a fallu retourner en arrière, recommencer, essayer de comprendre. En souvenir de cela, j'ai écrit ce petit livre.» J.M.G. Le Clézio.
Amkoullel, l'enfant peul : Mémoires
de Amadou Hampâté Bâ
Actes sud, 2022, 235 p. (Les Ateliers d'Actes Sud)
Amkoullel, lenfant peul relate ses jeunes années dans la boucle du Niger, au Mali. Dans ce récit de formation, les jeux dans le fleuve et les joies des amourettes côtoient la mort du grand frère et les blessures de lexil. À ces souvenirs intimes se mêlent aussi ceux de lHistoire, de la fondation de lEmpire peul du Macina à la colonisation et à la Première Guerre mondiale.
Arthur Rimbaud : Le voleur de feu
de Sarah Cohen-Scali
Le Livre de poche, 2004, 250 p.
Arthur déteste Charleville, cette ville de province grise et triste où il est né un jour de 1854, et où il vit avec sa mère et ses deux surs. Alors, pour tromper la monotonie des jours, Arthur dévore livre après livre. Et puis il rêve d'un oiseau multicolore, bleu, vert, rouge, qu'il appelle Baou et qui lui inspire des poèmes. Car Arthur se fiche d'être un élève modèle. Il veut être poète, même si c'est être voyou...
Avec tes mains
de Ahmed Kalouaz
Rouergue, 2009, 109p.
Dans ce beau roman autobiographique, Ahmed Kalouaz tente tout d'abord de retracer l'enfance et la jeunesse de ce père avant qu'il ne s'installe définitivement en France avec sa famille, quelques mois après sa naissance en 1952.
C'est toujours mieux là-bas
de Sigrid Baffert
La Martinière jeunesse, 2004, 171 p. (Confessions)
Le train à destination de Lyon va partir et pour la énième fois, Sigrid part avec lui. Elle rejoint son père, le temps d'un week-end toujours trop court. Depuis le divorce de ses parents, Sigrid est partagée entre deux familles, entre deux univers, entre deux modes de vie ; elle ne se sent vraiment bien nulle part. Sa vie entre deux pères et deux mères est faite d'attente, infiniment recommencée, de culpabilité à être heureuse d'un côté sans pouvoir le faire partager de l'autre, mais aussi de bonheurs, multipliés eux aussi par deux !
Ça t'apprendra à vivre : roman
de Jeanne Benameur
Actes sud, 2012, 111 p. (Babel ; 1104)
Une fillette raconte son départ d'Algérie en 1958 et son installation en France à La Rochelle. Les parents et les quatre enfants ont bien du mal à guérir de cet exil et l'équilibre familial vacille...
Celui qui n'aimait pas lire
de Mikaël Ollivier
La Martinière jeunesse, 2004, 189 p. (Confessions)
Dans ce récit largement autobiographique, Mikael Ollivier nous raconte avec délicatesse son parcours. Celui qui n'aimait pas lire, c'est lui, Mikael Ollivier, aujourd'hui écrivain.
Il aimait les livres mais pas la lecture... Les poèmes mais pas les récitations... Ni les pages à lire, les résumés, les analyses et autres inventions des professeurs...Comment est-il devenu lecteur ? puis écrivain ?
Chagrin d'école
de Daniel Pennac
Gallimard, 2011, 297 p. (Folio)
Un livre sur l'école ! Non, un livre sur un cancre, sur la douleur de ne pas comprendre, ne de pas réussir à l'école !
Le champ de personne
de Daniel Picouly
J'ai lu, 2017, 375 p.
Dans les années 50, à Villemomble, en banlieue parisienne, le petit Picouly musarde, le nez au vent, dans son quartier. Il raconte ses voisins, la maisonnée familiale -douze frères et soeurs- et les parties de football, ses parents morts très jeunes, à la cinquantaine, usés par le travail et la pauvreté. Un roman fait, selon l'auteur, de 87,3 % de vrai...
La civilisation ma mère !
de Driss Chraïbi
Belin - Gallimard, 2012, 218 p.
Deux fils racontent leur mère, à laquelle ils vouent un merveilleux amour. Le plus jeune d'abord, raconte le Maroc des années 30. Sa mère, menue, fragile, gardienne des traditions. Radio, cinéma, fer à repasser, téléphone deviennent des objets magiques, prétexte d'un haut comique.
Puis Nagib, le frère aîné, prend le relais. Durant les années de guerre, la mère s'intéresse au conflit, adhère aux mouvements de libération des femmes et, globalement, de son peuple et du Tiers Monde. Elle en est même le chantre. Elle sait conduire, s'habille à l'européenne, réussit tous ses examens. Elle est toujours semblable : simple et pure, drôle, et toujours tendre.
La civilisation, ma Mère !...
de Driss Chraïbi
Gallimard Jeunesse, 2018, 180 p. (Folio)
Après des années d'une vie réglée par les traditions du Maroc des années 30, une femme s'éveille à la modernité et au monde extérieur, se libère et s'engage sous le regard affectueux de ses deux fils. Sans perdre son identité, ni sa simplicité.
Claudine à l'école
de Colette
Magnard, 2012, 299 p. (Classiques & Contemporains)
Claudine a quinze ans et un esprit critique aiguisé. Elle prépare son brevet supérieur à l'école de Saint-sauveur-en Puisaye ; l'examen en poche, elle quittera ce village bourguignon cher à ses vagabondages d'adolescente. En attendant, elle écrit, selon ses mots "un journal, ou presque", où elle raconte sans concession son quotidien d'écolière, de ses camaraderies aux compositions françaises improbables.
Comment j'ai appris à lire
de Agnès Desarthe
Points, 2014, 146 p.
"Apprendre à lire a été, pour moi, une des choses les plus faciles et les plus difficiles. Cela s'est passé très vite, en quelques semaines ; mais aussi très lentement, sur plusieurs décennies.
Déchiffrer une suite de lettres, la traduire en sons fut un jeu, comprendre à quoi cela servait fut une traversée souvent âpre, et, jusqu'à l'écriture de ce livre, profondément énigmatique."
Comment apprend-on à lire ? Comment notre désir de lecture peut-il être entravé ? Comment l'écriture peut-elle rendre meilleur lecteur ? Cheminant à travers ses souvenirs, Agnès Desarthe mène une enquête au coeur d'un secret : celui de n'avoir pas aimé lire pendant longtemps.
Confession d'une grosse patate
de Susie Morgenstern
La Martinière jeunesse, 2003, 142 p. (Confessions)
Susie Morgenstern, auteure jeunesse réputée, dévoile son problème de poids. Elle raconte ses régimes, ses efforts pour ne plus penser à manger, son rapport particulier avec la nourriture.
Le corps de mon père : suivi de Autobiographie de ma mère
de Michel Onfray
Hatier poche, 2009, 95 p. (Classiques & cie. Collège)
Le Corps de mon père, Autobiographie de ma mère : Michel Onfray se rappelle sa jeunesse et raconte son père et sa mère, avec honnêteté et amour. Le récit de ces deux vies est aussi celui de la sienne, inextricablement.
Le cri de la mouette
de Emmanuelle Laborit
Pocket, 2014, 211 p.
Sourde de naissance, Emmanuelle n'a jamais connu que le silence. Le monde autour d'elle, n'était qu'une étrange représentation de mimiques, de bruits et de gestes mystérieux. Alors, pour s'évader de cette prison, pour clamer son existence, elle s'est mise à crier. C'est ainsi qu'elle est devenue la mouette. Mais à sept ans, Emmanuelle découvre le langage des signes. Le monde intelligible s'ouvre enfin... Après une adolescence difficile, elle triomphe au théâtre dans "les enfants du silence" et elle combat pour faire connaître les droits de trois millions de sourds.
Danbé
de Aya Cissoko, Marie Desplechin
Seuil, 2012, 182 p. (Points. Roman)
Fille de parents maliens venus d'un village pour s'installer à Paris, Aya connaît les conditions de vie difficiles d'une famille pauvre et déracinée. Sa petite enfance, pourtant habitée de souvenirs délicieux, prend fin dans l'incendie de l'immeuble de Ménilmontant où les Cissoko se sont installés. Aya perd son père et sa petite soeur. Moins d'un an plus tard, c'est son petit frère qui meurt brutalement, d'une méningite.
Sa mère, Massiré, se retrouve seule avec les deux aînés, mais elle tient tête à sa famille qui lui demande de rentrer au Mali. Elle décide de rester en France. Elle souffre d'une insuffisance rénale, qui lui vaudra deux greffes de rein. Il en faut moins pour détruire des individus. Et pourtant. Massiré tient le cap, aidée en cela par la ténacité de ses enfants. Aya, qui a commencé la boxe française à huit ans, se révèle extrêmement douée pour ce sport.
Est-ce la boxe qui sauve la jeune fille ? Ou son obstination qui fait d'elle une championne ? Passée à la boxe anglaise, elle remporte à 26 ans, en un an, tous les combats auxquels elle participe. Le dernier fait d'elle une championne du monde. Mais, blessée lors du combat, paralysée de la moitié du corps, elle apprend qu'elle a perdu en une fois tout ce qu'elle vient de gagner : elle ne pourra plus jamais boxer. Elle est tombée, elle se relève. Une fois encore.
Tout est dans la dignité : le danbé en bambara.
Dans la peau d'un noir
de John Howard Griffin
Gallimard Jeunesse, 2003, 250 p. (Folio)
Comment un écrivain américain s'est transformé en Noir avec l'aide d'un médecin, pour mener pendant six semaines la vie authentique des hommes de couleur.
Un dernier été
de Bernard Friot
La Martinière jeunesse, 2005, 156 p. (Confessions)
Le train traverse la campagne encore ensommeillée. Champs de blé fraîchement moissonnés, pâture immenses. Eric, mon frère, me donne un coup de coude. "On arrive", dit-il. On arrive ? Ah oui ! Je reconnais le paysage, les maisons sagement alignées, les potagers, les bâtiments d'usine... On arrive. Quelque chose se creuse dans mon ventre. La lumière a balayé la nuit. La rentrée, ne pas y pense, surtout, ne pas y penser. Ca n'existe pas, j'ai décidé, ça n'existe pas. Un jour nouveau a commencé et pourtant c'est la fin, oui je le sens, c'est la fin.
L'enfant noir
de Camara Laye
Presses Pocket, 1953
"Je ne pensais qu'à moi-même et puis, à mesure que j'écrivais, je me suis aperçu que je traçais un portrait de ma Haute-Guinée natale". Au-delà du récit autobiographique d'un jeune écrivain de 25 ans, "L'Enfant noir" nous restitue, dans toute sa vérité, la vie quotidienne, les traditions et les coutumes de tout un peuple.
La femme noire qui refusa de se soumettre : Rosa Parks
de Eric Simard
Oskar jeunesse, 2006, 41 p. (Cadet)
Jeune femme noire née au début du XXème siècle dans le sud des Etats-Unis, Rosa Parks a une conscience aiguë du racisme dont ses semblables sont encore victimes malgré labolition de lesclavage. Un jour, en 1955, elle va refuser de céder sa place à un blanc dans un bus. Elle entraîne après elle un formidable mouvement de protestation qui aboutit à casser les lois ségrégationnistes de lAlabama. Rosa Parks devient à partir de ce moment une pasionaria du mouvement des droits civiques.
La gloire de mon père
de Marcel Pagnol
de Fallois, 2009, 217 p.
Marcel Pagnol raconte ses souvenirs d'enfance : l'école primaire, sa famille, les vacances dans les collines de Provence, la première chasse avec son père.
L'histoire d'Helen Keller
de Lorena A. Hickok
Pocket, 1997, 224 p. (Junior)
Quel avenir peut avoir une petite fille de six ans,aveugle, sourde et muette ? Les parents d'Helen sont désespérés jusqu'au jour où Ann Sullivan arrive chez eux pour tenter de sortir Helen de sa prison sans mots, ni couleurs ni sons.
Ils partiront dans l'ivresse
de Lucie Aubrac
Seuil, 2013, 265 p.
Mai 1943 - février 1944 : neuf mois de la vie d'une résistante exemplaire, enceinte d'un second enfant, qui aide quatorze personnes à s'évader, passe les
douanes en contrebande, ravitaille les clandestins en faux papiers et les collabos en confiture au cyanure. Voici le journal d'un combat pour la liberté, qui est aussi une affaire de vie ou de mort.
J'ai saigné
de Blaise Cendrars
Hatier, 2009, 95 p. (Classiques & Cie ; 1)
Dans ce court récit autobiographique, Cendrars - qui fut amputé du bras droit en 1915 - raconte les souffrances et le chaos engendrés par la guerre et rend hommage à ceux qui, par leur courage et leur générosité, l'ont transformé en aventure humaine.
Une jeunesse au temps de la Shoah : Extraits d'Une vie
de Simone Veil
Librairie Générale Française, 2010, 147p.
Simone Veil, femme politique française nous raconte ce qu'elle a vécu pendant les années d'Occupation allemande en France en 1940. Sa famille a été déportée à Auschwitz. Il n'y a que Simone et sa soeur qui en sont revenues.
Journal d'Anne Frank
de Anne Frank
Le Livre de poche, 2006, 348 p.
Le récit d'Anne Franck, jeune juive, pendant l'occupation allemande.
Le journal de Ma Yan : vie quotidienne d'une écolière chinoise
de Yan Ma
Hachette, 2003, 255 p. (Le Livre de poche. Jeunesse)
Ma Yan, fille de paysans très pauvres du nord-ouest de la Chine, apprend un jour que sa famille n'a plus les moyens de l'envoyer à l'école. Elle a douze ans, et tous ses rêves s'effondrent. Pour crier sa révolte, Ma Yan s'est privée de nourriture pendant quinze jours pour s'acheter un stylo-bille. Elle écrit plusieurs carnets, où elle raconte son quotidien très rude.
Le livre de ma mère
de Albert Cohen
Belin, 2011, 185 p. (Classicocollège)
Neuf ans après la disparition de sa mère, Albert Cohen publie ce récit autobiographique. Au fil des pages, il évoque son enfance et brosee le portrait d'une femme qui n'a vécu que pour et par son fils. Nostalgie et émotion, mais aussi humour et autodérision ponctuent cet hommage d'un fils à sa mère. Un livre bouleversant. Des questionnaires progressifs de compréhension et d'analyse du texte Des exercices de lecture d'images Des exercices de vocabulaire à partir de champs lexicaux Des travaux d'écriture Une biographie d'Albert Cohen Les grands thèmes de l'oeuvre 1. Un regard sur l'enfance 2. Un hommage à la figure maternelle Deux groupements de textes 1. Paroles de fils et de filles 2. Regards sur soi Recommandé pour la classe de 3
Lucie Aubrac : " non au nazisme"
de Maria Poblete
Actes sud junior, 2008, 94 p.
L'histoire de Lucie Aubrac, une femme courageuse qui a refusé de collaborer avec les Allemands pendant la guerre de 1939-1945 et qui s'est engagée dans la Résistance contre l'occupant très tôt.
Mais qu'est-ce qu'on va bien faire de toi ?
de Jean-Paul Nozière
La Martinière jeunesse, 2005, 201p. (Confessions)
12 ans, Camille est interne en classe de 5eme. C'est une année difficile pour lui : comment affronter un pensionnat quand on souffre d'énurésie et que le surveillant est un vrai tyran ?
Mes départs
de Panaït Istrati
Gallimard, 2015, 144 p. (Folio)
Gamin dans une petite ville roumaine le long du Danube, le narrateur rêve d'aventures et d'horizons lointains. Curieux et débrouillard, il découvre le monde à travers son Dictionnaire universel et travaille dans une taverne jusqu'au jour où les circonstances le poussent à quitter son pays. Il s'embarque alors en rêvant de la France...Anecdotes savoureuses et personnages hauts en couleur forment la trame des souvenirs de jeunesse de l'écrivain et aventurier Panaït Istrati.
Moi, Boy
de Roald Dahl
Gallimard Jeunesse, 2013, 217 p. (Folio junior)
Lorsque Roald Dahl se souvient de ses années d'enfance, on découvre un garçon qui ressemble étonnamment aux héros de ses livres. Que se passe-t-il quand on attrape une ratite ? Et quand on simule une crise d'appendicite ? Vous a-t-on déjà affublé d'un costume qui vous donne l'air d'un employé des pompes funèbres pour vous rendre à l'école ?
Mon père couleur de nuit
de Carl Friedman
Flammarion, 2016, 158 p. (Etonnants classiques)
Le père d'Hannah est un survivant des camps de concentration. Il fait partager chaque jour à sa famille sa souffrance et les atrocités qu'il a vécues : les baraquements, la faim, les tortures, les maladies, le travail forcé ... Peu à peu, cet univers de mort et de douleur s'empare de la vie de la jeune Hannah qui tente de dire l'indicible avec ses mots d'enfant, légers comme des bulles.
Hannah parviendra-t-elle à arracher son père à la nuit de ses souvenirs ? La tendresse et l'innocence pourront-elles le sauver de la barbarie et le ramener à la vie ?
La mort de près
de Maurice Genevoix
Flammarion, 2021, 158 p. (Etonnants classiques)
1914 : Maurice Genevoix est envoyé au front comme sous-lieutenant. La mort, menace permanente, y sera son plus fidèle compagnon : par trois fois, il lui échappe dextrême justesse.
Au nom de tous les miens
de Martin Gray
Pocket, 2011, 377 p.
De la guerre, le petit Martin connaîtra tout : Les privations, les humiliations, la déportation, la perte des siens. Mais la paix reviendra. Martin reconstruit sa vie et rencontre l'amour en la personne de Dina. C'est dans le sud de la France, par une journée d'été accablante, que le destin le blessera à nouveau - à mort - en décimant ceux qui lui sont les plus chers.
Persepolis : intégrale
de Marjane Satrapi
L'Association, 2007, 365 p. (Ciboulette)
La petite Marjane est née en Iran, en 1970. Elle a connu le régime du Chah, puis la révolution islamique. Mais les répressions politiques, culturelles et religieuses sont bien plus quelle ne peut en supporter, elle qui a été élevée dans un environnement ouvert, aisé et cultivé. Rapidement, elle se prend donc le bec avec ses professeurs, qui ne savent que faire de cette enfant turbulente et qui refuse de se soumettre aux règles vestimentaires de lécole. Et puis il y a sa famille, ses oncles, qui ont été emprisonnés sous le régime du Chah, mais qui restent en prison sous celui des religieux. Ses parents, qui ne peuvent plus prendre le risque de laisser leur fille clamer haut et fort sa révolte, décident donc de lenvoyer chez des amis, en Autriche...
Le petit chose
de Alphonse Daudet
Librairie Générale Française, 1984, 315 p.
Cette première oeuvre d'Alphonse Daudet (1840-1897) est largement autobiographie. C'est bien lui, ce Daniel Eyssette, enfant du Midi exilé dans la brume lyonnaise après la faillite paternelle, qu'un professeur appelle avec dédain « le petit Chose ». C'est lui encore, ce pion de collège terrorisé par ses élèves, puis ce jeune homme pauvre, partagé entre rêves de gloire et tentations féminines, errant sur le pavé de la capitale...
La petite fille du Vel' d'Hiv
de Annette Muller
Le Livre de poche jeunesse, 2012, 156 p. (Le Livre de poche. Jeunesse)
16 juillet 1942 : la petite Annette a 9 ans. Après avoir vécu lenfer du Vel dHiv, elle est internée avec sa mère et son jeune frère Michel à Beaune-la-Rolande. Elle connaît le sort terrible des milliers denfants juifs internés dans les camps du Loiret, cruellement séparés de leur mère, puis envoyés à Auschwitz doù aucun nest revenu Annette, elle, échappe à la déportation. Elle est lune des rares enfants du Vel dHiv qui ont survécu.
Le prince esclave
de Olaudah Equiano
Rageot, 2008, 154 p.
Olaudah Equiano était un prince africain. A 11 ans, il fut kidnappé et réduit en esclavage. De toutes ses forces, il s'est battu pour rester en vie et se construire malgré les épreuves.
La promesse de l'aube
de Romain Gary
Gallimard, 2014, 455 p. (Folio)
À l'aube de la vie, le narrateur se fait une promesse : ces années qui l'attendent, il les déposera aux pieds de sa mère pour réparer toutes les souffrances qu'elle a endurées. Il tâchera de combler tous ses désirs et de compenser par la gloire les humiliations que cette Russe immigrée, seule et sans un sou, a dû subir pour pouvoir déposer avec fierté, tous les jours, le bifteck du déjeuner dans l'assiette de son fils unique et adoré, ne se réservant que le gras de la cuisson. Avec admiration, humour et lucidité, ce fils fait le récit de leur parcours de la Pologne à la France.
Quand j'étais soldate
de Valérie Zenatti
Ecole des Loisirs, 2002, 258 p. (Médium)
Valérie a passé son enfance en France puis elle a émigré en Israël avec sa famille. Valérie a 18 ans, elle passe le bac et, comme tous ceux de son âge, filles et garçons, elle va donner deux années de sa vie à Tsahal, l'armée israélienne. Entraînements, exercices, corvées, vie communautaire... il faut se plier à la discipline et laisser derrière soi sa famille et ses amis.
De la rage dans mon cartable
de Noémya Grohan
Hachette, 2014, 153 p. (Témoignages)
Durant ses quatre années de collège, Noémya a été victime de harcèlement de la part des autres élèves. Elle témoigne dans ce livre du cauchemar qu'elle a vécu.
Un sac de billes
de Joseph Joffo
Lattès, 2013, 252 p. (Le Livre de poche)
Ce sac de billes, en 1941 Joseph le reçoit d'un camarade d'école, en échange de son étoile jaune d'enfant juif. Il a dix ans ; pour lui c'est un jeu. Mais il faut partir, seul avec son frère de douze ans, pour gagner la zone libre : passer inaperçu, travailler, faire un peu de commerce, chercher la famille éparpillée, déjouer les interrogatoires... Avoir enfin toutes les astuces et bien du courage.
Stupeur et tremblements
de Amélie Nothomb
Albin Michel, 2018, 187 p. (Le Livre de poche)
Au début des années 90, la narratrice est embauchée par Yumimoto, une puissante firme japonaise. Elle va découvrir à ses dépens l'implacable rigueur de l'autorité d'entreprise, en même temps que les codes de conduite, incompréhensibles au profane, qui gouvernent la vie sociale au pays du Soleil levant. D'erreurs en maladresses et en échecs, commence alors pour elle, comme dans un mauvais rêve, la descente inexorable dans les degrés de la hiérarchie, jusqu'au rang de surveillante des toilettes, celui de l'humiliation dernière.
Tout est relatif comme dit Einstein
de Jean-Jacques Greif
Ecole des Loisirs, 1999, 290 p. (Médium)
Vous êtes fier de vous ? Vous avez tué des millions de gens avec votre bombe atomique, et maintenant les Russes en ont une aussi, et je parie qu'ils vont bientôt faire sauter toute la planète... " La personne qui vient de se mettre ainsi en colère est une étudiante de l'université de Princeton. La personne qu'elle vient d'agresser est le professeur Einstein. Il a soixante et onze ans. Il est l'un des hommes les plus célèbres du monde. Et comme tous les hommes les plus célèbres, il l'est pour de mauvaises raisons. Parce qu'il a inventé la très complexe et lumineuse théorie de la relativité, on se contente de dire d'un air entendu : " Tout est relatif, comme dit Einstein ! " Parce que sa formule E = mc2 est à l'origine des recherches nucléaires, on le juge responsable de la destruction d'Hiroshima et de Nagasaki. Parce que la terreur nazie lui a fait abandonner son pacifisme forcené, on lui reproche d'avoir trahi l'humanité. Einstein ne se fâche pas. Il répond d'abord simplement à l'étudiante : " Ce n'est pas ma bombe, mademoiselle. " Et puis, de retour chez lui, il lui écrit une très longue lettre dans laquelle il ne cherche pas à se donner le beau rôle, mais à expliquer ses choix et à raconter sa vie, de la manière la plus honnête et exacte possible. La vie fantasque d'un génie. La vie difficile d'un savant juif apatride. La vie merveilleuse d'un éternel enfant en extase devant la beauté sublime de l'univers.
Vipère au poing
de Hervé Bazin
Librairie Générale Française, 2012, 237 p. (Le Livre de poche)
Vipère au poing, c'est le combat impitoyable livré par Jean Rezeau, dit Brasse-Bouillon et ses frères, à leur mère, femme odieuse, surnommée Folcoche.
Le voile noir
de Anny Duperey
Seuil, 1995, 254 p.
Une enfant coupée en deux par la mort accidentelle de ses parents. Anny n'avait que huit ans. Le voile noir de l'oubli est alors tombé. Jusqu'à ce que, longtemps après, l'actrice que l'on connaît sorte d'un tiroir les superbes photos de famille réalisées par son père. Jusqu'à ce que l'envie d'écrire devienne trop forte et donne naissance à ces merveilleux textes, souvenir d'enfance, de souffrance et de bonheur aussi.
Voyage à Pitchipoï
de Jean-Claude Moscovici
Ecole des Loisirs, 2018, 138 p.
Voyage à Pitchipoï raconte la tragédie d'une famille juive, en France, pendant la guerre. En 1942, l'auteur de ce livre avait six ans. Sa famille fut arrêtée, par des gendarmes allemands et français, et déportée. Le narrateur et sa petite soeur furent d'abord confiés à des voisins jusqu'à ce que le maire du village fasse appliquer la décision du capitaine SS, Commandeur de la région et responsable des mesures de répression antisémite : "L'accueil d'enfants juifs dans des familles françaises est indésirable et ne sera autorisé en aucun cas." Les deux enfants furent alors enfermés dans une prison, puis transférés au camp de Drancy, où la petite fille tomba malade par malnutrition. Sortis miraculeusement du camp, ils retrouvèrent quelques mois plus tard leur mère qui avait réussi à s'échapper lors de son arrestation et n'avait pas été reprise, malgré les portes qui s'étaient souvent fermées lorsqu'elle avait demandé de l'aide. Après des mois de vie clandestine, à la Libération, ils revinrent dans leur maison vide et abandonnée. Ils ne reverront jamais leur père.